dimanche 16 octobre 2011

Le 23 Octobre il faut voter, même RCD

Il faut voter même RCD. Je ne me souci pas à qui les gens vont voter. Le vote est secret. Ils peuvent voter à une liste et dire qu'ils ont voté à une autre. Nous n'avons aucune tutelle sur la conscience des personnes. L'enjeu est que les citoyens votent pour donner suffisamment de légitimité à la constituante et aussi pour assumer son choix demain.
Les gens ne votaient pas avant parce que ca serait truqué et le 23 octobre qu'elle excuse auront? Ils n'ont pas choisi? Qu'ils font l'effort, qu'ils visitent des meeting, écoutent des interventions, cherchent des programmes.
Chacun doit assumer sa part de responsabilité et mettre son bulletin de vote dans l'urne, pour bonifier la victoire de son parti, pour empêcher un autre de gagner, pour faire revenir BEN ALI, pour mettre son candidat en orbite, voter blanc pour contester. L'essentiel est d'exprimer sa position. Le taux de participation doit être supérieur à 70%. 
La participation est le premier enjeu de cette élection. Avec un faible taux de participation, la constituante aura un mandat molle, elle pourra être facilement discréditée, elle ne pourra pas changer le pays vers le meilleur.
Ceux qui ne participeront pas, n'auront pas d'excuses, ils ne peuvent rien revendiquer demain.
Peu importe la couleur politique à qui tout un chacun votera, il exprimera une position, et ca nous permettra de comprendre combien pèse chaque courant et chaque parti et combien de personnes veulent le retour de BEN ALI (plusieurs personnes le répètent devant moi et ca commence à m'énerver) . Peut être que nous sommes une minorité qui ne veulent plus de lui ?

Votons massivement, donnons à cette constituante le pouvoir et la légitimité, appuyons nos élus, que chacun décide pour l'avenir de ses enfants.

lundi 10 octobre 2011

Bidules Blog: Une lettre ouverte aux honnêtes de mon pays

Bidules Blog: Une lettre ouverte aux honnêtes de mon pays: L'idée me tourmente depuis des semaines. Tout ce que se passe en Tunisie n'est qu'une tentative pour affaiblir les forces politiques histo...

dimanche 9 octobre 2011

Fac de sousse, Nesma, Attounissia, et les éléctions

Un peu trop d'événement polémique au milieu de la semaine passée, la première semaine de la campagne électorale. c'est un constat. La polémique autour de l'inscription d'une étudiante portant le "niqab" à la faculté des lettres de Sousse avec toute la tragi-comédie qui a entouré les prises de positions et les actions sur le terrain. D'abord, les agissements d'un certain nombre de citoyen sous l'habit Salafiste, qui ont continué leurs actions même après l'inscription de l'étudiante. Les communiqués de partis politiques et de syndicats. La volonté de politiser une procédure administrative avant tout et une règle de bon sens. Le litige a mon sens n'était le "niqab" mais le contrôle de l'identité de la personne et il peut être résolu rapidement en la présence de la bonne volonté de tout un chacun.
Le second non-evenement pour moi est la fermeture de la chaine Ettounissia. Nous sommes d'accord qu'ils sont moins merdiques que les autres chaines mais posons-nous la question autrement. C'est quoi le statut de la chaine Ettounissia? A mon avis est qu'elle est une chaine pirate, propriété de BELHASSAN TRABELSI, elle émet de la Tunisie sans autorisation. Au mieux, si elle émet de l'étranger, elle est considéré comme une chaine étrangère avec des correspondants étrangers (c'est bizarre mais c'est la réalité). La chaine n'est pas une chaine tunisienne. Elle doit rester neutre vis à vis à l'éléction. Elle a reçu le porte parole du gouvernement oui mais elle a passé en boucle des responsables de partis politiques. L'ISIE a dit qu'elle n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé avec la chaine et que elle n'est pas partie prenante de la décision.
Ma petite réflexion est que le laisser faire de la chaine pendant la dernière période était une décision politique et que l'interdiction de la chaine et sa fermeture est une décision politico-judiciaire.
La troisième polémique de la semaine est liée au film persepolis, passé par Nesma qui a créé la polémique ou plutôt l'un des passage qui a créé la polémique qui concerne la personnalisation de dieu. Après le passage du Film une salve d'indignation sur les réseaux sociaux a été observée. La polémique s'est poursuivi le dimanche avec un sit-in devant Nesma (ou une attaque selon une autre version) qui ont tourné à l'affrontement avec la police et un certain nombre d'arrestation. Les affrontements ont continué ailleurs et sans relation semble-t-il (en l'absence d'une information fiable) à Manar, cité Romana, Jbel Lahmar et cité ibn Khaldoun.
Les trois polémiques tombent bien avec la période de la campagne électorale et aucune d'elle n'était nécessaire.L'inscription universitaire se fait normalement en septembre, Ettounissia n'aurait pas du émettre des le début, et le film n'est pas -à mon avis- nécessaire à notre débat.
Le débat pour cette élection aurait du être sur les idées mais c'est clair que la volonté d'une frange de tunisiens veut le déplacer sur l'affect et une autre frange veut le déplacer sur la ring.

vendredi 30 septembre 2011

Ennahdha et le prochain gouvernement

J'ai hésité pour le titre de l'article "ennahdha et le prochain gouvernement" ou "le prochain gouvernement", en math c'est commutative mais pas exactement dans le sens.
Les partis politiques majeurs en Tunisie -à mon avis- seront 5 et pourront avoir 70% des postes de la constituantes. Les indépendants et les petits partis se partageront les autres 30%.
Les 5 partis sont Ennahdha, PDP, les ex-RCD, FDTL et le PDM.
Avant le démarrage de la campagne électorale, les positions se radicalisent et le match du poker menteur est à son comble.
Les trois partis dites progressistes -mon oeil- ont dit qu'ils ne vont pas s'allier avec Ennahdha pour le gouvernement post-constituante sous-prétexte qu'il y'a une différence de projet de société.
Pour gouverner, valider la constituante, avoir un projet de société, bref ne pas être une merde au finale, il faut faire partie de la majorité à la constituante et/ou a défaut être une minorité significative. Or pour etre dans la majorité, il faut s'allier avec Ennahdha, ou les ex-RCD ou l'ensemble des independants et autres partis.
Pour faire simple si les trois partis dites progressistes se réunissent et décident de gouverner sans Ennahdha, ils se suicident politiquement en gouvernant avec les ex-RCD et se suicider réellement (physiquement pour leurs responsables) en s'alliant avec des indépendants et les petits partis parce que ca sera ingérable.  Ennahdha se fera un malin plaisir de les embêter et de les attaquer sur tout ce qu'ils feront.
Les trois partis ne peuvent pas avoir 50% pour gouverner encore moins c'est impossible de faire passer un projet d'une constitution pour moins de la majorité des 2/3.
Aujourd'hui, tout le monde se dit ne pas prêt à gouverner avec Ennahdha mais c'est le fanfarisme politique, ils cherchent a gagner les votes de la gauche et des anti-Ennahdha. Sur le plan pratique, PDP peut gouverner avec Ennahdha ou Avec Likoud sans aucune différence pour lui l'essentiel est que Chebbi sera président (Pour lui la différence principale avec Ennahdha est le régime politique présidentiel/parlementaire, le reste est un détail). Ettakatol, gouvernera avec Ennahdha malgré l'aile gauche (bel haj hmida, ksila, ...) mais tout dépend des scores de chacune des ailes.
Le PDM sera devant le premier test grandeur nature de sa solidité, rester en dehors du gouvernement lui serait fatale parce que il sera oublié, il n'a pas la capacité de mobilisation d'Ennahdha et il ne constitue pas un bon investissement pour les bailleurs de fonds. Pour le PDM s'allier avec Ennahdha lui serait fatale parce qu'il explosera et reviendra un ensemble de partis de miette, la présence de masse des femmes démocrates et de Abdelaziz belkhodja rend la tache plus complexe que chez FDTL.

Ma propre analyse est que Ennahdha fera partie/soutiendra la coalition majoritaire, elle sera à coup sur avec FDTL et Chebbi, elle exigera la présence de ses alliés MDS-Khaskhoussi, CPR et le parti du Goumani. Le Score du Ettajdid en proportion du PDM sera déterminant (11/33).

Cette constituante constitue la meilleure campagne électorale pour les partis pour la législative et la présidentielle d'après et c'est une affaire de communication, d'abord, et de celui qui commet le moins d'erreurs.

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